Service funéraire Daru J. Kol.

L'ambiance était assez étrange, tout d'abord la petite chapelle était vétuste et elle surplombe parfaitement la ville d'Annecy en France sur Terre. Jack Kol suivit le cortège en restant assez discret dans sa tenue et ses manières, il pénétra l'enceinte même de ce lieu saint et s'assit le plus loin possible du cercueil de bois étincelant situé en beau milieu de l'assemblé. Jack ne comprenait vraiment pas le comportements des personnes présentes, certains pleurer un héros, d'autres un proche, et d'autres encore un camarde, et d'autre comme Jack était présent par respect d'avoir combattu un ennemi particulièrement coriace. Jack n'avait jamais été très proche de son frère, Daru l'avait toujours considéré pour un moins que rien, moins que rien qui finit par le tuer. Un officier du Haut-commandement s'assoit alors à côté de Jack.

"Sale affaire, cela aurait peut être mieux fini dans d'autres circonstances."

Sentant dans le timbre de voix comme l'ombre d'un reproche, Jack renchérit avec son ton froid.

"Vous m'avez engagé pour que je finisse l'affaire à ma façon et c'est ce que j'ai fais, soyons bref que voulez vous ? Vous n'êtes pas ici pour me féliciter et encore moins sympathiser avec moi Général."

Le Général adopta un teint légèrement rosé suite aux propos du Sergent-Chef.

"Effectivement Sergent vous devinez bien... Il y a un poste de Général et de Lieutenant-Colonel à remplacer si vous voyez ce que je veux dire..."

Jack répondit en quasi instantanéité.

"Je prends le défi, envoyez moi la convocation pour la formation au plus vite mon Général..."

Avant que le Général ne puisse répondre, le prêtre déclara.

"L'office va commencer"

Un endroit serein pour Daru, beaucoup de gens assistaient à la cérémonie. Le prêtre lisait les textes habituels pour un défunt. Dans la salle, Randy reconnu plusieurs rebelles, qui avaient assistés à la bataille sur l’astéroïde. Il reconnu aussi Adam Jackson, qui bizarrement était ici, à écouter attentivement les paroles du prêtre.
Randy pleurait, il était au deuxième rang. Pour lui ce n’était pas seulement un collègue qu’il perdait, c’était aussi une sorte « d’ami » et une idole idéologique. Des amis à Randy essayaient de le consoler en vain.
Une fois un chant récité, le prêtre appela Randy pour réciter son discours. Il sécha ses larmes, prit sa feuille, tout tremblotant, puis monta sur l’estrade. Tous les gens le regardait, prêt à re-pleurer. Mais il prit son courage à deux mains, respira un bon coup, et se lança :

-Je ne suis pas ici aujourd’hui pour parler des causes de la disparition de cet homme, mais simplement lui rendre hommage avant on dernier voyage. Daru était pour moi un collègue, un exemple mais aussi un ami relativement récent. Toujours courageux, à ne jamais marcher sur les pieds et toujours savoir ce qu’il faisait. Je savais de lui qu'il aimait beaucoup sa femme, et la vieille musique. Mais ....

Parler de Kol à l’imparfait l’ému. Il mit sa main sur son visage, et sanglota. Il se passa exactement ce que Randy remarquai à chaque enterrement : des petits murmures gênés lorsque que le locuteur avait un excès d’émotions. Il reprit :

-Alors je m’adresse aujourd’hui à toi Daru, en te disant au revoir, et bonne chance à ton âme. Puisse la paix éternelle t’être satisfaisante.

Randy s’agenouilla devant le cercueil de Kol, puis fit le signe « Au nom du père, du fils et du saint esprit, amen ». Il déposa un petit quelque chose sur le cercueil de Daru avant de se rasseoir, son ancienne médaille militaire.