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 Oiseau de malheur

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Djerin Rashkae
ODST, 1ere Classe
Djerin Rashkae


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MessageSujet: Oiseau de malheur   Oiseau de malheur Icon_minitimeDim 9 Mar 2014 - 13:43

J'ouvre les yeux et j'inspire. Il fait chaud et ça pue, je crois que je n'ai pas dû changer de vêtements depuis près de quatre jours. Je n'y vois rien j'ai un sac qui me couvre la tête. Lorsque j'essaie de l'enlever, je me rappelle que j'ai une paire de menottes qui me bloque les poignets. Je m'aperçois soudain que je suis sur une chaise, enfin je crois. J'ai mon cul sur quelque chose de dur et un dossier, comme une chaise. J'ai mal aux épaules, je crois que je suis attaché depuis un moment. J'ai faim.

Je me réveille à nouveau, je ne me suis même pas aperçu que j'avais bougé. Le siège est encore moins confortable. Ou alors c'est mon cul qu'est devenu plus dur et j'ai pas bougé. Mes épaules me font toujours mal. Je me rappelle de ce qui vient de me réveiller. Le bruit du métal qui racle contre le béton. Pourtant je n'entends rien d'autre. Je dois me concentrer. J'entends une respiration, un souffle rauque. C'est un homme, il est derrière moi, à quelques mètres. Si je me concentre un peu plus j'entends des pas. Loin.

Les pas se rapprochent, la respiration de l'homme s’accélère. Il y a deux personnes qui marchent, la première porte des chaussure avec du métal sur les semelles, sans doute un flic. Le second porte des semelles en plastiques. Des trucs faciles à faire ou trouvable pas cher. Selon le plastique ça peut offrir beaucoup d'avantages ou être de la merde. Au bruit, c'est de la merde.

Ces informations ont déferlées dans mon crane comme une vague. Si au moins parmi tout ça j'avais pu avoir mon nom. Les pas sont devant moi, il s’arrentent. J'ai une goutte de sueur qui coule le long de mon dos. Le gars derrière moi se rapproche. Lorsqu'il pose la main sur ma tête j'ai un frisson. Ce contact me dégoûte. J'ai envie de vomir et mon crane s'est soudainement mit à battre une mesure saccadée.

Un voix cassante crache un ordre et la main se retire. Je n'ai pas compris ce que disait la voix. Pourtant c'est une langue que je connais et je crois même que la voix m'est familière. Je fais l'erreur de renifler. L'odeur rance du sac m'envahit les narines et je tousse brutalement. Les trois hommes ont bougés. Quand j'ai toussé, les trois se sont éloignés de moi. Je ne comprend plus, je suis attaché, aveuglé, en position de faiblesse, et ils ont peur.

La voix reviens, cette fois je comprend ce qu'elle dit. L'homme derrière moi vas retirer le sac d'une seconde à l'autre. Je l'entends qui se rapproche lentement. Il avait moins la trouille tout à l'heure. Quelque chose à du changer la donne. Ça y est, il est juste derrière moi, je sens son bras qui se lève et sa mains qui se pose à nouveau sur ma tête. Ce contact me dégoûte toujours autant, mais cette fois je suis prêt et je combat le sentiment de répulsion.

Flash lumineux. J'étais aveugle dans l'ombre, me voilà aveugle dans la lumière. Mon crane et retombé ballant, je n'ai presque pas de force. Il faut du temps à mes yeux pour s'habituer à la lumière blafarde des sept néons. Pourquoi je les ai compté ? Je ne sais pas, c'est venu tout seul. Je me force un peu, et le lève la tête. Des deux hommes qui se tiennent devant moi, un seul attire mon attention, un grand blond pâle que j'ai déjà vu quelque part, l'autre n'est qu'un flic lambda.

Alors c'est lui ?

Cette fois j'ai compris la voix à la perfection. Je crois que mon esprit retrouve peu à peu sa lucidité. C'est le flic qui a parlé. Je crois qu'il ne me connais pas. Alors pourquoi je lui fais peur ? Ses yeux tremblent et sa main est posée sur son arme. Lorsque mon regard croise le sien, il recule d'un pas. Il vient de se mettre en position de tir. Dans mon dos le déclic d'un holster vient de retentir. Celui-ci aussi est prêt à tirer. L'homme blond lui, m'intrigue.

Oui, c'est lui.

Cette voix, cette voix. Je la connais bien. Et pourtant je ne sais pas à qui elle appartient, je ne sais pas qui il est ou la relation que j'entretiens avec lui. Il pourrait aussi bien être mon père que mon pire ennemi que je ne saurais le dire. Je le regarde et il ne bouge pas. Cependant il me surveille à la manière d'un fauve. Il est puissant, il a l'habitude de commander et il ne m'aime pas. Il ne semble pas avoir peur, mais quand j'ai toussé tout à l'heure, il s'est éloigné comme les autres. Je pousse brutalement un cri de bête fauve.

J'ai les gueules de deux M6C pointées sur moi J'ai entendu le policier derrière dégainer le sien et son homologue fixe mon front. Ils sont au bord de la dépression nerveuse. Je sais que je suis en danger immédiat, mais je m'en fiche. J'ai eu ma réponse. Le visage de l'homme n'est qu'un masque, il a autant peur que les autres, voire peut-être plus. Cet homme sait qui je suis. Il me connaît bien. Très bien.

Rangez vos armes ! Je le prend.

Encore une fois, il leur donne un ordre. Encore une fois ils obéissent. Le blond pousse un sifflement qui me vrille les oreilles. D'autres bruits de pas. Ceux-là courent. Ils sont au moins quatre. Il arrivent. En effet, ils sont quatre. Identiques, ils portent des armures noires et des casques intégraux. Mon subconscient me dit qu'il s'agit de bon matériel mais aucun d'eux n'est armé. Il me repassent le sac puant sur la tête. Ces hommes ne tremblent pas, ils ne semblent pas être effrayés mais les visières polarisé m'ont empêchées de voir leurs visages. Je reçoit un coup sur le crane.

J'ouvre une troisième fois les yeux, cette fois, je n'ai pas de sac sur la tête. Je suis attaché dans une position encore plus inconfortable, droit, bras et jambes tendus dans des positions opposées. Je suis nu et c'est un jet d'eau glacé qui m'a réveillé. Autour de moi, un entrepôt immense. Impossible de bouger autre chose que ma nuque. En levant les yeux je retrouve l'homme blond. De l'autre coté d'une grille en acier. Il tient une télécommande. Je crois comprendre à quoi elle sert quand un courant électrique me parcourt. C'est douloureux, mais au fond de moi, je sens que ce n'est rien.

Un autre éclair me traverse, puis un troisième. Je sais que le courant passe dans mon cerveau, il parcourt mon système nerveux tout entier. Au quatrième, c'est le déclic. Je sais qui je suis, je me rappelle de tout. Même de pourquoi j'avais oublié. Je sais qui est l'homme devant moi, et pourquoi il me torture. C'est un malade, un monstre dégénéré qui aime voir souffrir les gens et qui manipule à tout le monde pour le plaisir que ça lui procure. Un fou sadique qui a essayé désespérément de créer des monstre à son image et qui a faillit réussir. C'est l'homme que je hais le plus au monde. C'est mon père...

Cet enfoiré à profité d'une faiblesse que j'ai commis. Je le pensais sur une autre planète. Je croyais qu'il n'avait personne sur celle-ci. Mais quand je me suis relâché pour aller boire un verre, il en a profité pour me droguer. J'ai reconnu le goût après avoir vidé mon verre cul sec. Ma seule chance à été la voiture de flics. J'en ai tabassé un et ils m'ont coffrés. Mais bien sur, quand on a les moyens c'est facile d'acheter un détenu. Quel con ! Toutes ces années d’entraînement pour me faire baiser comme un bleu. Je connais une qui ne manquera pas de se foutre de ma gueule quand je rentrerais.

Je fixe mon géniteur dans les yeux et il me rend mon regard. La prison est bien conçue, les bracelets sont soudés. Je crois qu'il n'a pas l'intention de me laisser sortir d'ici. J'appuie mon poignet contre la bague d'acier. Je sens le renflement sous pas peau. Il n'a pas trouvé mon passe partout. Je me demande juste pourquoi il n'a pas sauté avec le courant électrique. Le téléphone de mon père sonne. Lorsqu'il répond, sa voix est un aboiement enragé mais ce que dit son interlocuteur le fait pâlir brusquement. Il jette un regard effrayé vers moi et raccroche.

Je ne sais pas comment tu as fais, mais je te jure que tu me le paiera très...

Il est interrompu par la détonation sèche d'un pistolet au fond de l’entrepôt. S'ensuit une fusillade. Les hommes du bavard face à moi contre les miens. Ils n'ont pas une seule chance, l’entraînement des bleus suffirait à les écraser, et il s'agit ici des meilleurs, mon propre équipage. Les rafales déchirent l'air. Ce son m'agace. Je n'ai jamais aimé les armes à feu. Je préfère les lames à cause de la proximité avec le mort. On sent son odeur, on voit ses yeux, on respire sa peur comme son soulagement. On assume l'acte de lui offrir la fin de son tourment de mortel.

Les tirs se rapprochent. Mon père s'est déjà enfuit, il devait avoir une issue de secours. Ce n'est pas quelque chose qui me blesse. Je sais que son heure n'est pas encore venue. Il mourra bien assez tôt. Je plie brutalement mon poignet, faisant jaillir la fine pointe d'acier creuse en déchirant ma chair. Je glisse la pointe au niveau de la soudure et la brise. Il y a un éclair de lumière et un craquement sec. Le bracelet pendouille lamentablement au bout de sa chaîne, ma main libre s'échine déjà à trouver les autres pointes cachées le long de la colonne, collées au côtes. En quelque secondes, je suis libre. La grille n'est même pas verrouillée. Je crois que je vais rire, mais je n'en ai pas envie.

Je trouve la dernière poche de résistance des gardes paternels. Il on trouvés le moyen de faire une genre de cercle dont ils se servent de couvert. Ils sont une petite quinzaine et tirent à vue. Mes hommes ne ripostent même pas, les laissant épuiser leurs munitions dans le vide. Ils sont tous en civils et il ne portent pas leurs armes. Ils ont du venir en urgence et se servir sur les premiers cadavres. Je fronce les sourcil quand je vois le lieutenant qui commande mes gars.

Désolé Capitaine, on a pas trouvé de grenades. Et comme il sont coincé je me suis dit qu'il valait mieux attendre un peu. J'ai bien fais ?

Je le regarde, fixant ses yeux gris clair. Je ne dis pas un mot. Je n'ai jamais été un bavard, mais quand je suis en colère contre moi même je ne m'exprime plus que par monosyllabes ou éventuellement un mot complet. Je lui tend la main.

Couteau

Il perd quelques couleurs car il sait que j'ai le droit de le tuer sur place, mais me tend sa lame de combat. Un poignard large et assez long, avec un coté dentelé. Une arme de soldat. Ce n'est pas un bon outil mais ça fera l'affaire. Je rampe vers leur couvert, ils l'ont mal fait et ne surveillent pas le sol. Arrivé contre une des caisses j’attends. Quand j’entends le bruit d'un chargeur qui tombe au sol, je jaillis.

Le premier homme ne me voit même pas, il meurt sur le coup quand ma lame lui perce le crane. Les deux suivants n'ont fait que me voir, leurs gorges se sont retrouvées affublées de sourires. Dans la seconde qui suit, les douze restant perdent encore trois vies, un plexus enfoncé, un nez enfoncé et un coup de couteau en pleine poitrine. Le premier s'étouffe mais n'est plus un danger et le second a vu son cerveau réduit en charpie. Les neufs survivants réagissent il pointent leurs armes sur moi et tirent. Stupide. Je me couche au sol et fauche une paire de chevilles. Les tirs partent dans le vide pour la plupart mais deux des gars étaient faces à faces. Ils s'effondrent quand je broie la gorge de celui au sol et que je le lance sur ses collègues. Le prend un couteau sur un corps et le lance dans la trachée d'un des hommes qui va s'affaler sur la barricade. Une autre lame vole et emporte une vie.

Des trois restants, un est prostré au sol et pleure, le second cherche fébrilement un chargeur au sol pour l'arme qu'il tient et le troisième me regarde, il a prit son couteau et semble me défier. Je marche vers lui, plantant au passage le couteau du Lieutenant dans le crane du pleurnichard. Quand j'arrive à deux mètres, l'homme se fend. Il attaque d'estoc, la méthode la plus rapide pour mettre fin à une rixe de comptoir. Face à un combattant chevronné c'est être suicidaire. Je glisse le long de son poignard, la pointe passant à quelques centimètres de mon estomac aurait pu se trouver à un kilomètre. Ma main dressé frappa à trois reprises, la gorge, le plexus, les couilles. Il s'étale au sol, toussant pour retrouver sa respiration. J'écrase son crane d'un coup de pied.

Le dernier des gardes a finit par trouver un chargeur. Il se tient à une dizaine de mètres devant moi, derrière une caisse. Il regarde les cadavre avec des yeux fous. Je me retourne, je sais que je ne peux pas l'atteindre avant qu'il ne tire, alors je m'en vais. C'est la détonation sèche d'une arme qui le tue. Je suis presque sur que c'est mon Lieutenant qui a tiré, il n'est pas du genre à déléguer ce qu'il peut faire lui-même. Il n'a pas encore compris que les hommes sont fiers quand on leur donne une tache.

Une escouade entre dans le hangar. Ils portent tous des armures ODST. Sans un mot les premiers donnent de meilleures armes aux soldats en civil avant d'aller rejoindre les autres qui fouillent le hangar pour trier les caisses et trouver d'éventuels survivants. Un seul des soldats en armures marche vers moi. Une démarche typiquement féminine. Environ seize ans, la langue acerbe et l'esprit vif. Elle dépolarise sa visière pour me sourire et me faire un clin d’œil.

Je vois que tu t'es bien amusé pendant mon absence. Tu pourrais t'habiller tu sais ? t'es indécent.


Je jette un regard sur mon corps nu et enfile les vêtements qu'elle me tend. Lorsqu'elle me passe le manteau représentatif de ma fonction, je sens les hommes se détendre. Je ne comprendrais jamais leur passion pour les symboles. Mais depuis les quelques années que j'y réfléchis, je crois que ce n'est pas le symbole qu'il veulent, c'est que je représente ce que je suis. À leurs yeux je ne peux pas montrer de faiblesse.

Je suis le seigneur auquel ils ont prêtés allégeance, leur ange de miséricorde, celui qui ne sourit jamais.

Je suis le Corbeau.

Et je vous enterrerais tous...
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