La sagesse.

La sagesse… Quelle terrible arme que voilà… On acquiert la sagesse avec l’âge certains disent, d’autres grâce à des événements clés d’une vie… Et avec la sagesse on prend conscience de tout ce qui nous entoure, la vie, la mort, le bien, le mal, la beauté, la laideur, la paix, la guerre… On voit alors les torrents de larmes qui se déversent dans les familles, les cris de douleurs, des râles d’agonie et on continue d’avancer la tête haute, bien haute pour ne pas baisser le regard et apercevoir ce qui ce passe. La terrible machine de guerre est en route et avec constance les deux camps déclarent « Nous gagnons du terrain » mais au final le seul vainqueur des conflits c’est la guerre elle-même. La guerre est une entité douée de conscience qui sais où frapper et quand, elle insuffle les idées du démon lui-même au sein de la vie des hommes. Personne n’est responsable de ce chaos, la première victime de la guerre c’est l’innocence, elle se consume lorsque la première balle est tirée. Mais dans l’histoire qui est le plus brave ? Le soldat ou le gradé ? Les gradé sont vieux et déclarent la guerre et au final ce sont les jeunes qui meurent, mais au final tout ça ce n’est qu’une donnée « X » pour un axe « Y » dans une statistique. Combien d’hommes depuis vingt ans sont tombé sous mon commandement ? Mille ? Deux milles ? Un million ? Chaque jour je me répète ce chiffre, cent cinquante quatre mille hommes… Pourquoi sont t-ils mort ? Une cause perdue, la guerre possède sa conscience propre elle décide de qui gagne et qui perd alors pourquoi continuer de se battre ? J’ai été soldat, chef d’escouade, chef de section, chef de compagnie, chef d’un groupe rebelle, chef du SRN… Mais ma vie se résume à quoi ? Un bout de papier qui liste mes actes ? Je suis passé a côté du bonheur, des choses essentielles de la vie. Retourner à une vie civile ? Avec ce que j’ai vu ? Avec ce que je sais ? Avec ce que je suis devenu ? Un monstre… Le diable lui-même. Alors cette fois, aucune mise en scènes, aucun coup tortueux, et le repos éternel en ultime récompense…
Il suffit de compter jusqu’à six.
*Clac* Un.
*Clac* Deux.
*Clac* Trois.
*Clac* Quatre.
*Clac* Cinq.
Six …
Une détonation envahit le bureau, le six coups tombe au sol ainsi que le corps inerte de Daru Kol alias le Spectre…
Rideau pour lui, le CSNU se portera aussi bien sans lui…